Comment réussir votre film en 3d relief ?

03.03. Le parrallélisme ou la convergence des caméras :

mercredi 6 février 2008 par Laurent Verduci

03.03.01 Si les deux axes optiques sont mis en parallèle :

Cela correspond en vision humaine à une vision à l’infini avec les deux axes théoriquement parallèles et espacés d’environ 65 mm. Le système visuel humain ne garde que la zone commune aux champs visuels gauche et droit et restitue l’impression de relief. Cette vision à l’infini sans premiers plans sur lesquels converger, constitue un effet relief en jaillissement total, avec une vision périphérique floue.

Cela correspond en numérique, après enregistrement des flux de chaque caméra, à travailler à partir de séquences gauche et droite possédant chacune une aire non commune qu’il va falloir éliminer en post-production.

Après d’éventuels glissements horizontaux des séquences gauche et droite l’une par rapport à l’autre, afin de modifier le point de convergence de la scène, recadrages et rééchantillonnages des séquences au format de diffusion. L’inconvénient se situe au niveau du nombre de pixels informatifs perdus et de la qualité de l’interpolation pour retrouver la résolution originale.

Ces ajustements doivent également tenir compte de la taille de l’écran de diffusion en salle de cinéma : les points homologues des lointains ne devant pas dépasser 65 mm environ sous peine de divergence oculaire.

03.03.02 Si les deux axes optiques convergent sur un point précis de l’espace visé :

Lorsque nos deux yeux accommodent et convergent sur un objet, tout le champ visuel en dehors du volume de profondeur de champ qui l’entoure, devient flou.

Ce flou permet de ne plus discerner les trop grandes disparités horizontales des points identiques des autres objets en profondeur dans la scène. Cela évite de les voir « dédoublés » (diplopie). En effet, derrière ce point de convergence, ces disparités augmentent en fonction de la distance entre les objets et l’observateur. Dans la réalité, c’est l’observateur qui choisit tour à tour les objets qu’il souhaite observer et donc choisit ses propres zones de netteté et de flou stéréoscopique.

En captation, c’est la méthode la plus utilisée, proche des mécanismes de la vision humaine puisque les deux caméras convergent sur l’objet sur lequel nous voulons attirer l’attention.

Pour que le confort visuel relief soit maximal, le point de convergence des caméras doit être sur l’objet principal, généralement au centre du cadrage. Ainsi, la convergence et l’accomodation opèrent naturellement sur le plan de l’écran de diffusion, sans fatigue oculaire.

L’inconvénient de cette convergence par rapport à la disposition « en parallèle » réside dans la différence de perspective due à l’angle entre les deux caméras. Les différences optiques créent des disparités verticales d’autant plus inconfortables que la focale des optiques est courte et « déformante » en périphérie. Des solutions software doivent être utilisées afin de compenser ces aberrations.

Document de base déposé à la SCAM le 20/12/2007.

E-mail : laurent.verduci@free.fr

Téléphone : 01 69 40 91 99

Mobile : 06 72 10 19 98


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